Directeur de thèse : Pascal PERRIER
École doctorale :
Spécialité :
Structure de rattachement : Autre
Établissement d'origine : Université de Provence
Financement(s) : allocation MENRT
Date d'entrée en thèse : 01/10/2004
Date de soutenance : 28/04/2008
Composition du jury :
Alain Marchal, Directeur de recherche, président du jury
Phil Hoole, Professeur, rapporteur
Rudolph Sock, Professeur, rapporteur
Daniel Hirst, Directeur de recherche
Michel Grenié, Maître de conférences
Noël Nguyen, Professeur, co-directeur
Pascal Perrier, Professeur, co-directeur
Résumé : Comme d'autres mouvements humains, les gestes de la parole sont vraisemblablement planifiés selon des stratégies optimales. Cependant, il est probable que la planification de ces gestes soit aussi contrainte par des critères de nature linguistique. De telles contraintes pourraient porter notamment sur la structure phonologique et la longueur des séquences prises en compte dans la planification. Le but de cette thèse a été d'approfondir cette hypothèse à partir de l'analyse de données expérimentales et de simulations avec un modèle. Pour cela, la coarticulation anticipante a été étudiée expérimentalement dans des séquences Voyelle_1 -Consonne-Voyelle_2 (V_1 CV_2 ) pour deux langues différentes, le français et le chinois, à partir de données articulatoires. Les résultats de nos analyses montrent que les locuteurs français et chinois ont adopté des stratégies de planification différentes : en français l'anticipation s'étend au delà des frontières de la syllabe CV, alors qu'en chinois ce n'est pas le cas. Pour valider cette interprétation sur le rôle de la syllabe, un modèle de contrôle moteur a été élaboré exploitant une stratégie de planification qui minimise un critère combinant effort articulatoire et contraintes perceptives, et il a été testé sur un modèle biomécanique de la langue. Différentes hypothèses sur la structure phonologique de la séquence planifiée ainsi que sur l'exécution du mouvement ont été testées dans ce cadre. Les simulations ont été comparées aux données. Nos résultats soutiennent l'hypothèse selon laquelle les influences de la syllabe seraient plus fortes en chinois qu'en français.