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La revue Faits de Langues vise à rendre accessible un ensemble de recherches dans le domaine de la parole qui peuvent ouvrir, pour la linguistique, de nouvelles voies de réflexion. La ligne directrice qui apparaît explicitement ou en filigrane s’appuie sur une hypothèse forte : le langage n’est pas une construction purement abstraite, il est inscrit dans un processus évolutif au cours duquel les contraintes physiologiques et neurophysiologiques de la parole ont informé une partie des structures phonético-phonologiques.

En clair, une partie des unités minimales (syllabes, phonèmes) mises en œuvre dans les langues (les tendances générales) ne relèvent pas totalement d’un choix arbitraire : la forme linguistique est en partie conditionnée par la substance (acoustico-articulatoire). La phonétique expérimentale, la phonologie de laboratoire et de nombreuses autres recherches ayant pour objet la parole présentent un point de vue épistémologique particulier : elles constituent une interface entre le signal échangé et sa valeur symbolique ; mais en étudiant la négociation entre ces deux niveaux elles n’accordent aucune primauté à l’un d’entre eux. Les articles de ce numéro tentent de répondre, en partie à des grandes questions qui se posent dans cette problématique :
- Peut-on avancer une matérialité des structures sonores du langage et mettre en évidence des tendances générales ?
- Existe-t-il des unités discrètes dans le signal de parole ? Quelles sont les représentations phonétiques les plus opératoires en terme de production et de perception ?
- Comment ces représentations s’articulent-elles avec le système linguistique ?
- Comment une confrontation entre les potentialités de communication de l’Homme et de l’animal peuvent-elles permettre de mieux cerner la nature propre de la parole et les prérequis de son émergence ?

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