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L'aire du francoprovençal

Le francoprovençal a récemment été identifié et reconnu par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche comme discipline rare, un statut permettant de veiller au développement et à la protection du patrimoine intellectuel, scientifique et culturel par un accompagnement spécifique (cf. https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/cartographie-des-disciplines-rares-46362). 


Cette reconnaissance fait suite à la demande de qualification présentée conjointement par les équipes des dialectologues de l’UGA (action pilotée par Elisabetta CARPITELLI, enseignante-chercheuse GIPSA-Lab/UGA, équipe SYLDO), de l’Université Catholique de Lyon, des universités Lyon 2 et Lyon 3 et de Montpellier, et accompagnée par Caroline CENSIER-CALMUS (Service de la Coordination des stratégies de l'enseignement supérieur et de la recherche DGESIP-DGRI, cheffe du Projet « Disciplines rares »). 


Le francoprovençal, est l'un des axes de recherche des dialectologues de l'équipe SYLDO du GIPSA-Lab. Il fait partie du groupe gallo-roman. Il occupe une aire qui s’étend historiquement sur plusieurs départements en France (Isère, Savoie, Haute Savoie, Drôme septentrionale, une petite partie de l’Ardèche nord-orientale, Loire, Rhône, sud de la Saône et Loire, Ain, Jura, Doubs), sur plusieurs cantons en Suisse (Valais, Vaud, Neuchâtel, Fribourg), ainsi qu’en Italie (Vallée d’Aoste, quelques vallées alpines du Piémont occidental et deux villages du sud, Faeto et Celle di San Vito, dans les Pouilles).

Grenoble et Lyon s'inscrivent dans une longue tradition d'études sur cette famille linguistique : à Grenoble, les études sur le francoprovençal ont été fondées par Antonin DURAFFOUR, successeur de Théodore ROSSET à la direction de l’Institut de Phonétique du site, poursuivies d’abord par Gaston TUAILLON, fondateur du Centre de Dialectologie de Grenoble, Michel CONTINI, Jeanine Élisa MEDELICE et actuellement par les dialectologues de SYLDO. Ces derniers sont toujours engagés dans les recherches, les enseignements et la valorisation de ce secteur disciplinaire très important pour la linguistique romane mais aujourd’hui peu présent dans les universités françaises.